Vos process de recrutement avancent avec les candidats. Et du jour au lendemain, plus de nouvelles de votre interlocuteur ? Ce phénomène, auquel de nombreux recruteurs se confrontent de plus en plus, c’est ce qu’on appelle le ghosting. Comment expliquer ce comportement de la part de candidats qui semblaient pourtant intéressés par votre offre et votre entreprise ? Quelles sont ses conséquences de ce désengagement subit ? Et comment faire autrement pour éviter ce phénomène souvent à l’origine de process de recrutements chronophage et infructueux ?
Le ghosting, késako ?
Ce terme ghosting qui apparaît désormais dans le langage courant, est tiré de l’anglais ghost qui signifie fantôme. On pourrait le traduire par “disparaître sans un mot”, « silence radio soudain ».
Dans le jardon des recruteurs, ce terme s’emploie pour qualifier l’interruption d’un processus de recrutement due à l’absence de retour soudaine du candidat. Lors d’un processus de recrutement, recruteurs candidats sont en effet amenés à maintenir l’interaction en physique et à distance en convenant de ces moments de rencontres et d’échanges dans l’optique d’avancer ensemble jusqu’à la potentielle proposition d’embauche. Tout est donc organisé et orchestré jusqu’à ce que le candidat cesse de donner suite à ces échanges en ne donnant plus signe de vie. Depuis ces deux dernières années, il semblerait que le phénomène gagne du terrain. Comment expliquer cette tendance ?
A la racine de cette tendance…
Une inversion du rapport de force !
De par la nature du secteur ou du poste à pourvoir, certains recruteurs s’exposent à une pénurie de candidats. La guerre des talents poussent les entreprises à redoubler d’astuces et d’arguments pour attirer alors ces candidats rares sur le marché. C’est le cas par exemple des métiers liés au développement numérique et digital, à la cybersécurité… Le rapport de force s’inverse alors et les candidats ont l’embarras du choix. C’est donc un véritable de challenge de se différencier et de proposer une marque employeur plus engageante !
De nouvelles attentes des candidats
Les attentes face à l’employeur évoluent. Et les nouvelles générations sont de plus en plus regardantes sur un certain nombre de critères : bien être au travail, rémunération attractive, intérêt des missions, environnement géographique… Si les conditions ne sont pas réunies, les candidats n’hésitent pas alors à aller voir si l’herbe ne serait pas plus verte ailleurs de peur de manquer l’opportunité!
Le temps qui tue
La question du temps. Pour certains candidats, un processus de recrutement jugé trop long peut s’avérer suffisant pour abandonner en cours de route. Les délais peuvent parfois donner au candidat le sentiment de s’éterniser et celui-ci peut être dans une optique de prise de poste rapide. Si la communication ne s’établit pas clairement entre recruteur et candidat dès le début du processus, alors le candidat peut s’impatienter ou préférer donner suite à une entreprise dont le processus aura été plus réactif de peur là encore de manquer une opportunité. Un processus de recrutement trop long ou même trop rapide est aussi parfois significatif du mode d’organisation en interne et peut laisser le candidat présupposer une réalité sur l’entreprise.
Un phénomène générationnel ?
Selon une enquête LinkedIn , il semblerait que ce phénomène ne concernerait que des candidats âgés de moins de 35 ans. Cependant, en pratique recruteurs et employeurs s’exposent aussi plus largement à ces problématiques d’engagement. Les risques sont pourtant nombreux pour ces travailleurs : e-réputation, contrôles de références… Il est aujourd’hui plus que jamais facile pour un recruteur de garder le souvenir d’un manque d’engagement.
Comment éviter de ralentir son recrutement ?
Engager vos candidats grâce à la communication
Certains recruteurs l’ont compris et font de leur communication la pierre angulaire de leur suivi en recrutement : n’hésitez pas à faire des feedback immédiats, à chaud à vos candidats. Maintenez le dialogue en convenant tout de suite d’un créneau rapproché dans le temps pour un prochain échange. Sondez, creusez, n’hésitez pas à pousser le candidats à s’engager et s’investir dans le process. Plus il sera engagé, moins il sera évident d’abandonner en cours de route sans donner de retour.
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