Un levier de développement durable et économique

L’égalité des sexes est une priorité du gouvernement français. Effectivement, en plus d’être un droit humain fondamental, elle est nécessaire à la création de sociétés pacifiques possédant une pleine capacité humaine et un développement durable. De même, il a été prouvé que l’autonomisation des femmes favorise la productivité et la croissance économique.

Depuis 2019, le gouvernement a mis en place un index afin de diminuer les inégalités entre les hommes et les femmes. Pour commencer consacré aux plus grandes entreprises, il s’est étendu petit à petit et est dorénavant imposé aux PME.
L’index de l’égalité professionnelle est un dispositif qui permet, à l’aide de plusieurs indicateurs, d’évaluer les inégalités en termes de rémunération entre les femmes et les hommes en entreprise.

Chaque année, les entreprises comptant plus de 50 salariés doivent calculer, déclarer et publier la note de leur index, ainsi que tous les indicateurs, sur leur site internet. Si le score de l’index est inférieur à 75 points, les entreprises doivent installer des mesures correctives pour rémunérer de façon égale les femmes et les hommes.
Si ces mesures ne sont pas prises ou si elles sont inefficaces pour rémunérer également femmes et hommes, les entreprises s’exposent à une pénalité financière.

Au 1er mars 2021, 70 % des entreprises ont répondu à l’index contre 59 % en 2020, témoignage par les chiffres de la difficulté de contrefaire les mœurs installées.
Cette note sur 100 points, prend en compte cinq éléments :

  • L’écart de rémunération femmes-hommes (40 points) ;
  • L’écart dans les augmentations annuelles (20 points) ;
  • L’écart dans les promotions (15 points) ;
  • Les augmentations au retour de congé maternité (15 points) ;
  • La présence de femmes parmi les plus gros salaires de l’entreprise (10 points).

Si une entreprise ne publie pas son index ainsi que la note de chaque indicateur de façon visible et lisible sur son site internet, elle encourt une pénalité financière.

En 2019, l’index se situe dix points au-dessus du minimum requis (75/100) avec une note de 85/100. Seules 2 % des entreprises ont obtenu la note de 100.  « 98 % des entreprises ont des marges de progrès » a remarqué la ministre du travail.

Des inégalités persistantes

Depuis la Seconde Guerre mondiale, le marché de l’emploi s’est fortement féminisé. Les femmes représentent environ 48% de la population active française. Près de 83% des femmes âgées de 25 à 49 ans étaient actives, en emploi ou au chômage en 2017, contre 93% des hommes. Depuis 1975, les femmes sont davantage présentes sur le marché du travail, quels que soient le nombre et l’âge des enfants.

Cependant, le positionnement des femmes sur le marché du travail reste plus faible que celui des hommes : les femmes travaillent plus souvent à temps partiel, occupent plus souvent des emplois à bas salaires et, quand elles parviennent à accéder aux professions supérieures, les femmes continuent à se heurter à un plafond de verre qui leur interdit les fonctions dirigeantes. 

En dépit de l’évolution du niveau moyen d’éducation des femmes et l’interdiction de toute sorte de discrimination envers les femmes, la répartition des femmes et des hommes sur le marché du travail stagne. En effet, cet inégal accès à l’emploi participe fortement aux écarts salariaux entre les femmes et les hommes. Au-delà de la législation, ce sont donc les comportements et les mentalités qui doivent encore évoluer.

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