Dans une interview donnée au magazine Le New York Times, un PDG américain d’une grande société de courtage révèle sa méthode quelque peu surprenante pour mener des entretiens d’embauche…
Si certains employeurs posent des questions plus étranges les unes que les autres, comme nous l’avons vu dans un précédent article qui montre les questions posées dans des grandes groupes comme Facebook, Google ou encore Apple, certains n’hésitent pas à faire preuve d’originalité d’une toute autre manière. La procédure adoptée par Walt Bettinger lors de ses entretiens d’embauche est pour le moins surprenante.
Un entretien d’embauche surprenant
Ce que Walt Bettinger souhaite le plus à la fin d’un entretien d’embauche c’est se dire qu’il connait un peu plus la personnalité du candidat. Dans un premier temps, il cherche à savoir « si leur vision du monde tourne autour d’eux-mêmes ou autour des autres. » Pour cela, il pose deux questions qu’il estime tout à fait révélatrices, et qui, je vous l’accorde, ne sont pas très originales. « Quel a été votre plus grand succès ? » et » quel a été votre plus gros échec ? ». C’est surtout par le biais de la dernière question qu’il arrive à cerner les personnes en face de lui. En effet il est alors en mesure de savoir si le candidat rejette, de manière générale, la faute sur l’autre ou s’il assume ses erreurs et sait les reconnaître.
La deuxième partie de l’entretien d’embauche devient un peu moins traditionnelle. Très souvent, Walt Bettinger invite les candidats au café pour un petit-déjeuner. Sympa non ? Pas tant que ça… Il fait en sorte d’arriver à l’avance sur le lieu du rendez-vous. Et il demande au responsable de ne pas apporter à la future recrue potentielle ce qu’elle a commandé.
Pourquoi avoir recours à cette méthode ?
Selon Walt Bettinger, il choisit cette méthode pour analyser la façon dont les candidats réagissent face à l’adversité. S’ils sont fâchés, frustrés ou plutôt compréhensifs. « C’est comme ça dans la vie comme dans les affaires. Pour moi, c’est juste une façon de regarder à l’intérieur de leur coeur plutôt qu’à l’intérieur de leur tête. » ajoute-t-il. Selon lui, même l’absence de réaction est révélatrice.
Par exemple, le fait de ne pas se rendre compte que ce qu’on reçoit dans l’assiette n’est pas ce qu’on a commandé peut être révélateur d’une forme de timidité ou d’un manque d’attention qui pourrait se révéler handicapant dans un futur travail. A l’inverse, se montrer impoli avec le serveur n’est pas non plus une solution. Il faut trouver un juste milieu. « Nous sommes tous sujets aux erreurs. Ce qui compte est de savoir comment s’en remettre lorsque nous les commettons, et si nous sommes capables de rester respectueux vis-à-vis des autres lorsqu’ils les commettent à leur tour. »
Alors, n’oubliez pas : l’entretien d’embauche est le moment le plus important, le moment où vous devez faire la différence. Retrouvez tous nos conseils pour être bien préparé pour ce moment qui est toujours stressant dans notre rubrique « Entretien d’embauche » de notre site Qapanews.