Le montant exact de l’augmentation n’a pas encore été communiqué, mais il devrait vraisemblablement se situé aux alentours de 1,6%. Cette hausse sera la cinquième depuis 2013.
Cette mesure intervient dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté et son annonce est intervenue lors d’une réunion à Matignon entre le gouvernement et le collectif Alerte, regroupant des associations de solidarité. Les décrets seront pris «dans les semaines qui viennent», d’après Marisol Touraine.
Une aide qui constitue à la fois un bouclier et un tremplin social
Le RSA qui est prévu pour fournir un revenu minimal aux personnes sans ressources représente à l’heure actuelle une somme de 535 euros par mois pour une personne seule et varie en fonction de la taille du foyer de la personne concernée. Cette hausse qui sera la cinquième depuis 2013 et l’adoption du Plan pluriannuel contre la pauvreté et l’inclusion sociale, «conçu comme un bouclier social, pour protéger les personnes en difficulté, et comme un tremplin social, pour recréer des opportunités», précise le gouvernement.
D’autre part, il est probable que cette hausse ne satisfasse pas tous les départements. En effet, quatre départements s’étaient opposés, estimant ne pas avoir les fonds suffisants pour rémunérer un nombre toujours plus grand d’allocataires, «dans une grande fragilité financière et pour certains littéralement au bord de la cessation de paiement». Selon les derniers chiffres des Caisses d’allocations familiales (Caf), le nombre de bénéficiaires du RSA s’établissait à 1,87 million de foyers, en juin 2016.
8,8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté
Parmi les thèmes abordés on retrouve également la santé. Notamment, dans le but de donner accès à la couverture maladie universelle complémentaire à «150.000 personnes supplémentaires» le plafond des ressources va être relevé, a précisé le président du collectif Alerte.
En ce qui concerne l’emploi, «ce n’est que trop tardivement que l’accent a été mis sur les chômeurs de longue durée», dans la dernière partie du quinquennat avec le plan des 500.000 formations. Du côté des «points négatifs», les représentants d’Alerte ont cité le logement, avec une «priorité trop grande» accordée aux hébergements temporaires et aux CAO (centres d’accueil et d’orientation), et un manque de logements sociaux et intermédiaires.
Enfin, 8,8 millions de personnes, soit 14,3% de la population, vivaient sous le seuil de pauvreté de 1008 euros par mois en 2015, selon l’Insee. Soit une hausse de 0,2% par rapport à 2014. Selon cette première estimation pour 2015, le taux de pauvreté serait inférieur de 0,4 point à son point haut de 2011, mais supérieur d’un point au niveau d’avant la crise en 2008.