L’article original est paru dans le n°143 de l’Officiel de la Franchise, magasine de notre partenaire Courrier Cadres.

Pierre Letourneur dirige pas moins de trente magasins 5 à sec. Ancien responsable de stationsservice, il a pris la succession de son père sans connaître le métier. L’appui sur le réseau et sur ses franchisés lui a permis d’amorcer cette transition en douceur.

 

Comment passer de la gestion de stations-service à celle d’un “empire” du pressing ? Pour Pierre Letourneur, il a suffi, entre autres, de s’appuyer sur le réseau franchisé. “Mon père était teinturier de profession. Il était à la tête de 15 magasins lorsqu’il a placé son entreprise sous une franchise. Il a décidé de rejoindre une enseigne dans les années 1990 dans l’objectif de pénétrer les centres commerciaux, ce qu’il n’arrivait pas à faire en tant qu’indépendant.” Pierre Letourneur, de son côté, travaillait dans les stations-service. C’est au départ à la retraite de son père, en 2000, qu’il a décidé de reprendre l’entreprise familiale. “Quand je me suis lancé, je ne connaissais rien au métier. Les stations-service que je tenais étaient situées dans le Sud-Ouest de la France, alors que les boutiques 5 à sec sont en région parisienne et en Normandie, ce qui induit une différence. Mais je ne voulais pas poser de questions à mes salariés pour ne pas remettre en cause ma posture de chef d’entreprise.” Il s’est donc appuyé sur le réseau de franchise et sur le franchiseur pour obtenir les réponses à ses questions. Du fait de la succession familiale, il n’a pas eu de droit d’entrée à payer. En revanche, il a suivi la formation classique destinée aux nouveaux franchisés pour apprendre le métier et se familiariser avec le réseau. Le recrutement du personnel a été l’une des plus grandes difficultés qu’il rencontrées. “J’étais désarmé car ce n’est pas la même population, et pas du tout les mêmes contraintes de travail. Le franchiseur m’a aidé en m’expliquant comment faire le recrutement. Ils avaient un système de test à l’époque. Et puis, je ne me posais pas de questions, j’envoyais les nouveaux salariés à la formation organisée par le réseau.”

 

Comparer sa société avec celles du réseau

S’il avait un conseil à donner aux jeunes franchisés repreneurs, ce serait déjà de bien prendre le temps de connaître le fonctionnement initial de l’entreprise. “Quand on arrive dans une société qui fonctionne bien, ce n’est pas évident. Son organisation est le fruit d’un passé, tout chambouler risque de casser une dynamique. Si ce qui existe déjà n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux, il faut savoir bien changer les choses pour ne pas tout perturber. Je conseille du coup de bien confronter ce mode de fonctionnement à celui des autres franchisés. Chez 5 à sec, nous ne sommes pas concurrents car nous sommes répartis sur des secteurs géographiques différents. Mes confrères m’ont tous parlé avec beaucoup de transparence, j’ai pu par exemple voir leurs comptes d’exploitation. Cela m’a beaucoup apporté.” Aujourd’hui, l’entreprise de Pierre Letourneur compte donc 15 magasins supplémentaires. Des animatrices l’aident dans la gestion de l’affaire à raison de huit magasins pour chacune. Il s’est également appuyé sur le franchiseur pour se développer. “Pour manager plusieurs magasins, il faut changer ses méthodes, réussir à libérer les cadres de l’entreprise pour les transférer sur un autre magasin… L’investissement en temps est lourd, et l’aide du franchiseur très importante.”

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