Depuis les attentats de Paris qui ont eu lieu Vendredi 13 novembre 2015, les demandes reçues sur le site internet « sengager.fr » ont triplé. C’est du jamais vu, comme le constate le colonel Eric de Lapresle, chef du bureau marketing et communication du recrutement pour l’armée de terre. « Je suis sur le c… ! C’est un phénomène totalement inédit ».
Une hausse des demandes pour rejoindre l’armée
Pendant les trois jours de deuil national, la défense n’a pas voulu communiquer sur ces chiffres, pour ne pas qu’on pense qu’elle « surfait sur les morts du 13 novembre ». Elle dévoile aujourd’hui ses chiffres : elle reçoit 1 500 demandes par jour contre 500 avant les derniers attentats. D’ici à la fin de l’année 2015, les régiments devraient emboucher 15 000 jeunes contre 10 000 en 2014.
En 2016, c’est plus de 16 000 recrutements qui sont déjà prévus. En effet, comme François Hollande l’a annoncé, depuis les attaques de Vendredi dernier, tous les effectifs de la défense seront conservés. On devrait donc passer à 16 000 recrutements en 2016.
Recrutement de l’armée de terre : un phénomène nouveau
Cependant, il faut noter un phénomène qui s’accentue depuis 2014 et le début de la diffusion des nombreux spots télévisés pour le recrutement de l’armée de terre : « Même quand nous avons arrêté la publicité, les chiffres ne redescendaient pas ou peu », énonce le colonel de Lapresle. D’autre part, les cinq Centres d’information et de recrutement des forces armées (Cirfa), dans toutes les régions, connaissent eux un afflux énorme et leurs chiffres restent à consolider.
Dès lors, l’armée de terre devrait recevoir 160 000 candidatures en 2015 (au total) contre 120 000 en 2014. Sur 160 000, le nombre de ceux qui vont jusqu’à passer les tests d’évaluation (physique, médicale, psychologique) dans un Cirfa passe à 60 000.
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