Actuellement, certaines banques accordent des crédits sans exiger d’apport personnel. Pour bénéficier de cette mesure il faut soit être primo-accédants (terme désignant une personne qui n’a pas été propriétaire de sa résidence principale durant les deux dernières années) et qui empruntent moins de 120.000 euros ou bien il faut être un ménage dont les revenus sont élevés.
Une mesure faisant suite à la baisse du taux des crédits immobiliers
En effet, avec la baisse du taux des crédits immobiliers, certaines banques acceptent de financer l’intégralité du prix d’achat du logement. Elles peuvent même prendre en charge une partie des frais (de notaire ou la caution de logement), on appelle cela une opération de «surfinancement».
En France, en 2015, plus d’un crédit immobilier sur dix a pu bénéficier d’une opération de «surfinancement», selon la Banque de France. Et plus de 20% ont été accordés avec un apport personnel représentant moins de 5% du montant de l’acquisition. Deux chiffres constants depuis dix ans. «En 2016, 11% de nos emprunteurs ont obtenu un prêt sans apport, témoigne Sandrine Allonier, chez VousFinancer.com. Et 44% de nos clients ont apporté moins de 10.000 euros (contre 40% en 2015)».
Parmi les banques qui accordant des crédits sans exiger d’apport personnel, on peut notamment citer : le Crédit Foncier, certaines agences des Banques Populaires, Caisses d’Épargne et Crédit agricole et de la Banque Postale. Ces banques ciblent principalement les primo-accédants de moins de 36 ans qui empruntent moins de 120.000 euros. «Les banques se montrent plus tolérantes notamment avec les primo-accédants, mais sont tout de même attentives au taux d’endettement et à l’évolution des revenus», explique un courtier.
D’autre part, la BNP Paribas et LCL peuvent également accorder des prêts sans exiger d’apport personnel, mais elles ciblent surtout les plus de 36 ans, qui perçoivent des revenus élevés entre 50.000 et 100.000 euros par an ou des particuliers souhaitant louer leur bien.
Une réelle opportunité pour les locataires
Cette tolérance des banques constitue une réelle opportunité pour les locataires souhaitant investir et n’ayant pas forcément les moyens de le faire. Ils peuvent désormais s’acheter un deux-pièces dans des grandes villes telles que Lyon, Marseille ou Bordeaux. Pour un prix de vente moyen de 150.000 euros, ils devront rembourser moins de 700 euros par mois, selon Century 21. Pour ce faire, un jeune couple devra disposer d’un revenu net mensuel total de 2100 euros (les revenus doivent représenter le triple des mensualités), ce qui reste accessible à une proportion non négligeable des ménages.