Aujourd’hui Qapa a le plaisir de recevoir Tai Lawrence, Fondatrice et Directrice générale d’Hairfinity. Avec actuellement un flacon vendu toutes les 20 secondes, Hairfinity est devenu l’allié des belles chevelures.
Quel est votre parcours ? (études, expériences…)
Mon parcours est assez atypique étant donné que j’ai été mère adolescente. Mais cela ne m’a pas empêché de continuer mes études jusqu’en Master, puis devenir ingénieure pour enfin aujourd’hui être auto-entrepreneur.
Travailler en tant qu’ingénieure m’a permis d’apprendre à chercher des solutions aux problèmes et d’avoir un sens développé du travail en équipe. Dans cette profession on vous dira cash si votre solution est mauvaise. Je n’ai donc pas de problèmes avec les critiques. Au contraire, je les chéris ! Les critiques vous permettent de vous améliorer et donc d’évoluer.
Cette expérience de vie m’a appris à être autonome, ouverte d’esprit mais également ouverte au changement.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de monter votre propre entreprise ? Parlez-moi de la marque Hairfinity, comment vous est venue cette idée ?
J’ai créé avec mon mari notre entreprise Brock Beauty Inc. en 2004 pour combler un fossé dans l’industrie capillaire. Avec cette marque mère, nous avons lancé Hairfinity. Ce sont des vitamines capillaires composées de produits naturels qui renforcent et tonifient les cheveux.
L’idée de créer Hairfinity m’est venue de mon expérience personnelle. J’avais de gros problèmes avec mes cheveux. Ils étaient déjà de nature fragile, mais les produits disponibles sur le marché avaient empiré la situation. Les produits saints et efficaces faisant difficilement la paire, ça aura été ma plus grande difficulté. Mon addiction pour l’innovation, qui me vient de mon expérience en tant qu’ingénieur, m’a permis de créer Hairfinity et d’en faire un succès.
Arrivez-vous à lier vie personnelle et vie professionnelle ?
Le maintien d’un équilibre entre le travail et ma vie personnelle a été l’une des choses les plus difficiles à faire. En fait, je me bats encore avec ça. Ce qui a fonctionné pour moi a été de déléguer, d’être organisée et de définir mes priorités. Tout doit être fait, mais il faut partager les tâches. Si quelqu’un d’autre peut le faire, alors déléguez ! D’ailleurs c’est encourageant pour vos équipes de savoir qu’on leur fait confiance. Ce qui permet ainsi de construire un environnement de travail positif.
Avez-vous déjà subi des remarques sexistes ?
Quand je travaillais en tant qu’ingénieure, j’étais l’une des trois femmes ingénieures parmi plus de 500 employés. Avec ce constat, inutile de dire que c’était un défi en soi. A mon avis, le plus gros problème pour les femmes dans le milieu du travail, c’est le manque de respect.
En tant que femme, vous devez être en mesure de naviguer de manière appropriée dans un environnement contrôlé par des hommes. Je ne pense pas qu’il soit possible de changer le regard que les hommes ont sur les femmes. Dans ces cas-là, votre force sera d’adapter votre façon de traiter avec les gens et surtout de communiquer avec eux. J’ai appris à être diplomate pour me défendre sans offenser quiconque. Parfois, cela signifiait passer au second plan mais il faut savoir s’effacer pour le bien de votre travail.
Envisagez-vous de lancer la marque en France ?
Nous lançons notre nouveau site français fin juillet 2015, soit très prochainement. Pour l’instant les ventes d’Hairfinity se font uniquement en ligne, mais c’est un premier pas pour répondre aux nombreuses demandes des françaises. Cela nous permettra également de donner l’opportunité aux françaises de partager leurs photos avant/après sur nos réseaux sociaux comme l’ont déjà fait presque 3 000 américaines.
Existe-t-il un/une chef d’entreprise que vous admirez particulièrement ?
J’admire Oprah Winfrey parce qu’elle a surmonté tant d’obstacles pour arriver là où elle en est. En plus, elle se distingue des autres dans l’industrie.
Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui cherchent à démarrer leur propre entreprise?
Je dirais qu’il faut faire quelque chose qui vous passionne et ne jamais abandonner. La passion engendre la motivation, ce qui vous permet de continuer. Si vous cherchez à devenir riche, ce n’est pas une motivation en soit. Mon entreprise est née à la suite du fait que je cherchais une solution à un problème qui me passionnait.