Fin janvier 2018, le nombre d’intérimaires est stable par rapport à décembre 2017 et progresse de 10,5% en un an.

Fin janvier 2018, le nombre d’intérimaires s’établit à 812 700, en valeur corrigée des variations saisonnières. Son évolution est stable (+0,0%) par rapport à fin décembre. En un an, l’intérim augmente de 10,5% (+77 600 de fin janvier 2017 à fin janvier 2018).

 

 

La répartition par secteur d’activité de l’emploi intérimaire diffère sensiblement de celle de l’emploi salarié total. En effet, l’emploi intérimaire est prépondérant dans l’industrie et la construction. L’industrie représente 16,4% de l’emploi salarié total. Elle emploie 42,6% des intérimaires. La construction représente 19,1% de l’emploi intérimaire contre 7,5% de l’emploi salarié total. Inversement, 76,0% des salariés travaillent dans le secteur tertiaire contre seulement 37,9% des intérimaires.

À la fin janvier, le taux de recours à l’intérim est de 10,2% dans l’industrie, de 9,9% dans la construction et de 2,0% dans le secteur tertiaire. Le taux de recours moyen, tous secteurs confondus, est de 3,9%.

Parmi les principaux secteurs de l’industrie, les effectifs intérimaires augmentent le plus dans les « industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution » (+3,4%). Ils sont suivis par la « fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac » (+3,1%). En revanche, les secteurs de la « fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques – fabrication de machines » (-0,9%), de la « fabrication de matériels de transport » (-2,1%) et de la « fabrication d’autres produits industriels » (-2,2%) voient leurs effectifs intérimaires baisser.

Dans le tertiaire, les effectifs intérimaires augmentent dans le « commerce, réparation d’automobile d’automobiles et de motocycles » (+2,7%) et les « transports et entreposage » (+1,5%). Ils diminuent dans les « activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien » (-3,4%%) et les « administrations publiques, enseignement, santé humaine et action sociale » (-7,1%).

 

Évolution de l’emploi intérimaire par région

La répartition régionale de l’emploi intérimaire est relativement proche de celle de l’emploi salarié total. Cependant, les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Île-de-France font partie des régions métropolitaines qui possèdent les plus faibles taux de recours à l’intérim (respectivement 3,4% et 2,5%) en raison du faible poids de leur industrie. A l’opposé, les taux de recours les plus élevés se situent en Pays-de-la-Loire (5,8%), en Bourgogne-Franche-Comté (5,5%), et en Centre-Val de Loire (5,4%).

En janvier, par rapport à décembre, l’emploi intérimaire augmente dans 7 régions. Les régions Nouvelle-Aquitaine (+2,0%), Bourgogne-Franche-Comté (+1,8%) et Normandie (+1,7%) enregistrent les plus fortes hausses.

Sur un an, l’emploi intérimaire progresse dans toutes les régions. La hausse la plus marquée concerne la région Bourgogne-Franche-Comté (+36,6%).

 

 

Évolution par sexe selon le secteur d’activité

Les intérimaires sont majoritairement des hommes (73,3%). Par rapport à fin janvier 2017, les effectifs intérimaires augmentent légèrement plus pour les hommes que pour les femmes (+11,5% pour les hommes contre +9,1% pour les femmes). Cette tendance se confirme dans la construction où l’on observe une hausse de +20,2% pour les hommes contre +11,0% pour les femmes. Même constat dans le tertiaire avec +10,8% pour les hommes et +8,1% pour les femmes et l’agriculture avec +3,2% pour les hommes et –5,9% pour les femmes. A l’inverse, les effectifs féminins augmentent plus vite que ceux de leurs homologues masculins dans l’industrie +10,2% pour les femmes contre +7,5% pour les hommes.

 

Évolution par âge selon le sexe de l’intérimaire

La population des intérimaires est relativement jeune : 41,0% d’entre eux ont moins de 30 ans en janvier 2018. Par rapport à fin janvier 2017, les intérimaires de moins de 20 ans et ceux de 50 ans ou plus ont vu leurs parts augmenter (respectivement +0,3 point et +0,6 point). La part des 40 à 49 ans et des 20 à 24 ans est stable (+0,0 point). Les autres catégories d’âge voient leurs parts baisser, notamment celle des 25 à 29 ans (-0,6 point)

 

Évolution par catégorie socioprofessionnelle

Les emplois intérimaires sont très majoritairement des emplois d’ouvriers : 41,7% sont des ouvriers qualifiés et 36,4% des ouvriers non qualifiés.

Sur un an,par rapport à fin janvier 2017, la part des ouvriers qualifiés(+0,9 point) augmente comme celle des ouvriers non qualifiés (+0,6 point). En revanche, les employés et les cadres et professions intermédiaires voient leurs parts diminuer (respectivement -0,8 point et -0,6 point).

Sur un an, toutes les catégories socioprofessionnelles voient leurs effectifs intérimaires augmenter : +13,2% pour les ouvriers qualifiés, +12,5% pour les ouvriers non qualifiés, +4,5% pour les cadres et professions intermédiaires et +3,5% pour les employés.

 

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