Sa biographie Life in Motion, An Unlikely Ballerina est rapidement devenue un best-seller aux Etats-Unis. Aujourd’hui, cette danseuse au physique atypique est une figure pour tout sa génération. Avec son mètre cinquante-sept, ses muscles saillants et sa poitrine généreuse, Misty Copeland pulvérise les codes de la danse classique.

« Quand j’avais 13 ans, au lieu de recevoir une simple lettre de refus, les membres du jury m’ont aussi dit que je n’avais pas la « morphologie adéquate pour devenir un jour danseuse professionnelle ». Que mes jambes n’étaient pas assez fines, que je faisais plus âgée etc. Heureusement que j’avais vite compris par la suite, que je devais aller de l’avant et que je ne devais pas laisser les opinions des autres me définir… »

A l’âge de 13 ans, Misty est nommé capitaine de l’équipe de pom-pom girls de son collège après s’être faite remarquée sur sa chorégraphie sur I Want Your Sex de George Michael. Rapidement, l’entraîneur scolaire décèle son potentiel physique et la présente à Cindy Bradley, cofondatrice du ballet de San Pedro, à 35 km au sud de Los Angeles. Trois mois après, Misty est déjà sur les pointes et au même moment, sa mère qui vient de quitter son quatrième mari déménage dans un motel californien très éloigné de la salle de danse.

Un parcours semé d’embuches

Cindy Bradley propose alors à Sylvia d’héberger sa fille pour faciliter sa scolarité et ses leçons de danse. Malheureusement, la cohabitation entre les deux familles ne va pas se passer si bien que ça et la mère de la danseuse reproche à Cindy de « lui avoir volé sa fille et de lui avoir lavé le cerveau ». La mère de Misty décide même de porter l’affaire devant les tribunaux et l’affaire fait la une des médias.

Suite à ces nombreuses péripéties, Misty danse moins et attend presque un an avant d’accepter les cours intensifs d’été que lui a proposé l’American Ballet Theatre de New York. A 18 ans, alors qu’elle est choisie parmi 150 candidates, elle encaisse un nouveau coup dur : fracture d’une des vertèbres lombaires ce qui lui fait arrêter la danse pendant un an.

Figure du rêve américain

C’est à ce moment là que son corps se transforme, après qu’un médecin lui ait prescrit la pilule : « J’ai mis cinq ans à comprendre comment mon corps fonctionnait et comment je pouvais affiner mes muscles », confie-telle au New Yorker. Après cela, elle a souvent échoué à des auditions mais elle a toujours persévéré : « Les Américains adorent les personnages qui transcendent leur destin. Misty Copeland est allée à contre-courant du déterminisme social et racial aux Etats-Unis. On est au coeur du rêve américain. »

Aujourd’hui, la danseuse a pris sa revanche. Comme le suggère la publicité pour Under Armour, marque de sport américaine dont elle est l’égérie : « I will what I want » (que l’on pourrait traduire par « je deviendrai ce que je veux »), vidéo vue plus de 7, 5 millions de fois sur YouTube.

Barack Obama a également contribué à en faire une égérie : il a nommé Misty membre permanente de son Council of Fitness, Sport and Nutrition, le département qui lutte contre l’obésité et qui promeut l’opération « Let’s move » de Michelle Obama.

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