Le Ministère de l’Enseignement Supérieur vient de publier une étude sur les stages en France : quels cursus amènent à faire un stage ? où ont lieu les stages ? combien sont rémunérés les stages ?
Si vous cherchez un stage pour vos études en ce moment, voici tout ce qu’il faut savoir :
DES DISPARITES D’ACCES AU STAGE SUIVANT LE CURSUS
Un tiers des étudiants entrant dans le champ de l’enquête a effectué un stage lors de l’année universitaire 2015-2016 (33 %). La proportion de stagiaires dans les différentes formations est comparable à celle observée lors des enquêtes précédentes.
C’est en licence professionnelle ainsi que dans les formations d’ingénieurs que la part des étudiants ayant réalisé un stage est la plus élevée, avec respectivement 86 % et 71 % d’étudiants concernés. Les stages sont aussi très répandus en DUT où ils concernent près de deux étudiants sur trois.
En master, un peu plus d’un étudiant sur deux a effectué un stage en 2015-2016. Parmi les étudiants préparant un diplôme d’IEP, le recours au stage concerne 41 % des inscrits. Enfin, c’est dans les formations de licence générale que les stages sont les moins fréquents (15 %).
Quelle que soit la formation suivie, la proportion de stagiaires augmente avec le nombre d’années d’études. En licence générale, celle-ci passe de 3 % en première année à 37 % en troisième année. La hausse se poursuit de façon régulière en master pour atteindre 64% en deuxième année. En DUT, la différence est particulièrement marquée entre la première et la seconde année (de 43 % à 89 %).
LES STAGES SE DEROULENT LE PLUS SOUVENT DANS LA REGION D’ETUDE
Les stages se déroulent le plus souvent dans la région d’études (70 %). C’est notamment le cas en DUT, en licence générale et en master à un degré moindre. Dans ces formations, les stages à l’étranger ne concernent pas plus de 10 % des étudiants. En licence professionnelle, il est plus fréquent que les stages de déroulent dans une autre région que celle de l’établissement de formation (27%) mais les stages à l’étranger demeurent assez rares (10 %).
Les stages en dehors de la région sont plus fréquents dans les formations d’ingénieurs (46 %) et les IEP (27 %). En IEP, les étudiants sont même 28 % à effectuer un stage à l’étranger. Dans les formations d’ingénieurs, ils sont 24 %.
55 % DES STAGES DURENT AU MOINS DEUX MOIS
La majorité des stages se déroule sur une période supérieure ou égale à deux mois (55% de l’ensemble). C’est en licence professionnelle que les stages d’une durée supérieure ou égale à deux mois sont les plus fréquents (91 %). A l’inverse, moins d’un stage sur deux dure deux mois ou plus en DUT et en licence générale. Cependant, dans ces formations comme ailleurs, la durée des stages augmente nettement avec le nombre d’années d’études. C’est par exemple le cas en licence générale où seulement 10 % des stages se déroulent sur deux mois ou plus en première année contre 35 % en troisième année.
UN STAGE SUR DEUX S’ACCOMPAGNE D’UNE GRATIFICATION
La loi prévoit une rémunération minimale pour les stagiaires. Ainsi, une gratification est due lorsque la présence du stagiaire dans l’organisme d’accueil est supérieure à deux mois, soit l’équivalent de 44 jours, au cours de l’année d’enseignement.
Près de la moitié des stages sont gratifiés (45 %). C’est en licence professionnelle que la gratification est la plus fréquente (83 %), suivie des formations d’ingénieurs (73 %). En revanche, seulement un stage sur cinq est gratifié en licence générale.
Un quart des stages gratifiés bénéficient d’une gratification supérieure à 600 €. Dans les formations d’ingénieurs et en IEP, cette part est nettement plus élevée grande (respectivement 55 % et 43 %). . A l’opposé, peu d’étudiants bénéficient d’une telle gratification en DUT (9 %) et en licence professionnelle (10 %).