Les créations de postes annoncées dernièrement par François Hollande, devraient faire gonfler la note de la lutte anti-terroriste à 1,77 milliard d’euros, soit 27 euros par Français. C’est presque 12 fois moins que ce que dépensent les États-Unis.
Une somme qui atteint 1,8 milliards d’euros par an, soit 27 euros par personne
La France dépensait 1,2 milliard d’euros chaque année dans la lutte contre le terrorisme, avant les attentats de Charlie Hebdo intervenus en Janvier dernier. 960 millions d’euros vont au Ministère de la Défense, 200 millions financent la DGSI et 72 millions d’euros vont au Ministère des Finances, aux services de Douanes et plus précisément au service de renseignement contre les circuits financiers clandestins.
Après ces premiers attentats de l’année 2015, Manuel Valls avait annoncé que 735 millions d’euros seraient débloqués en trois ans pour lutter contre le terrorisme. La moitié de cette somme étant destinée à des investissements matériels et le reste à l’embauche d’agents supplémentaires.
Lundi, François Hollande a annoncé 8500 postes supplémentaires pour renforcer les effectifs contre le terrorisme. Le coût serait estimé à environ 320 millions d’euros par an. Le président de la République a également affirmé qu’«aucune réduction d’effectifs n’auraient lieu dans la Défense jusqu’en 2019», contrairement à ce qu’il avait précédemment dit.
Au total,la France dépensera désormais chaque année environ1,8 milliard d’euros contre les terroristes. Un chiffre important mais qui ne représente finalement que 27 euros par citoyen français. Cela représente la moitié que ce que nous coûte la dissuasion nucléaire qui est estimé entre 3 et 4 milliards d’euros par an, soit 53 euros par personne.
Les Etats-Unis sur la première marche du podium
Le gouvernement américain consacre chaque année près de 94 milliards d’euros dans la lutte contre le terrorisme, soit près de 300 euros par citoyen américain, et se place donc sur la première place du podium en ce qui concerne les dépenses contre le terrorisme. A noter que ces dépenses prennent en compte les interventions militaires à l’étranger, qui constituent la majorité de la somme.
Les interventions militaires à l’étranger pas pris en compte
Ainsi, il faut ajouter au 1,8 milliard d’euros annuels de dépense contre le terrorisme de la France, le coût des interventions de l’armée à l’étranger. En 2014, ces dépenses représentaient environ 1 milliard d’euros. Par exemple, l’opération au Mali aurait coûté plus de 650 millions d’euros. Au vu de l’actualité, il est encore difficile d’estimer pour le moment le coût des frappes en Syrie menées depuis ce weekend, puisque la durée de ces frappes reste encore indéterminée. Manuel Valls a annoncé que les objectifs de déficits annoncés par le gouvernement ne seraient pas respectés compte tenu de la situation.