Le lundi de Pentecôte est un jour férié pour certains… et travaillé pour d’autres ! En effet, suite à l’été meurtrier et caniculaire en 2003, il a fallu réagir… C’est pourquoi le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin à l’époque, sous la présidence de Jacques Chirac, a décidé de prendre une mesure symbolique : les français vont devoir travailler ce jour férié pour financer la solidarité en faveur des personnes âgées.

Le principe de cette journée de solidarité apparaît dans la loi du 30 juin 2004 sous ces termes : « Une journée de solidarité est instituée en vue d’assurer le financement des actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées. Elle prend la forme d’une journée supplémentaire de travail non rémunéré pour les salariés et de la contribution [des employeurs pour financer] l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées. »

En 2008, cette journée est réformée et depuis cette date, les entreprises peuvent choisir le jour qui sera travaillé par les salariés pour financer cette journée de solidarité (à l’exception du jour de Noël ou du Vendredi Saint en Alsace et en Moselle). Depuis 2008 également, certains employeurs peuvent opter pour la suppression d’un jour de congé ou de réduction du temps de travail (RTT) quand d’autres en font cadeau à leurs salariés.

Qui travaille le Lundi de Pentecôte ?

7 salariés sur 10 restent à la maison le Lundi de Pentecôte, l’industrie est presque à l’arrêt sauf certaines PME qui continuent de tourner. Les services et notamment les commerces, fonctionnent quant à eux presque normalement. Ce sont surtout les secteurs de l’hôtellerie-restauration, de la logistique et de la santé qui continuent à travailler.

Comment ça marche ?

L’employé perçoit son salaire et la journée supplémentaire travaillée n’est pas payée en plus. En clair, c’est l’employeur qui est gagnant puisque son employé travaille davantage, à salaire égal. En contrepartie de ce « gain », l’employeur doit verser 0,3 % de sa masse salariale à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. Cette contrepartie s’appelle la contribution solidarité autonomie (CSA).

La journée de solidarité devrait rapporter plus de 3 milliards d’euros  : 2,29 milliards d’euros financés par les contributions des salariés (CSA) et 726 millions versés par les retraités (CASA). Depuis sa mise en place en 2004, le montant total versé pour l’autonomie des personnes âgées et dépendantes dépasse les 30 milliards d’euros.

Previous post

11 erreurs du quotidien que vous faites sans même le savoir

Next post

Le tourisme continue de progresser et l'hôtellerie-restauration recrute