Les Français voient-ils le « tu » qui tue ? 

Qapa.fr, 1ère plateforme digitale de travail en France a interrogé plus de 18.500 personnes afin de savoir qui dans le monde du travail opte davantage pour le vouvoiement ou le tutoiement. Des résultats qui cassent certains préjugés sur les jeunes, les seniors ou les différences hommes/femmes.

*Méthodologie et profilsQapa.fr a interrogé 18.580 personnes sur le réseau social Facebook durant la période du 20 au 30 juin 2016. Profils des personnes interrogées : 51% de femmes et 49% d’hommes. Répartition professionnelle : 10% en recherche d’emploi, 25% d’agents de maîtrise, 32% de cadres, 25% employés, 8% ouvriers. Répartition des âges : Entre 18 et 24 ans : 15%, entre 25 et 34 ans : 19%, entre 35 et 44 ans : 20%, entre 45 et 54 ans : 33%, entre 55 et 64 ans : 11%, plus de 65 ans : 2%.

« Le choix ou le refus du tutoiement cache bien des dangers au sein d’une entreprise. S’il est d’usage de ne jamais tutoyer un supérieur ou un employé inférieur afin de rester respectueux, nous voulions savoir comment les travailleurs Français appréhendaient cette problématique de langage sur leur lieu de travail et si le vouvoiement était encore empreint de formalisme et le tutoiement symbole de la cool attitude. » Stéphanie Delestre, fondatrice de Qapa.fr

Les femmes vouvoient quand les hommes tutoient

Contrairement aux idées reçues, les jeunes ne sont pas les plus adeptes du tutoiement. En effet, les 18-24 ans ne sont que 33% à tutoyer leur supérieur hiérarchique quand les 25-34 ans sont 95% et les 35-44 ans plus de 73%. Les personnes entre 45 et 54 ans vouvoient à 49% et les 55-64 ans à plus de 71%. Les plus de 65 ans sont les plus nombreux (95%) à ne pas utiliser le « tu » au travail. Enfin, les femmes sont beaucoup moins nombreuses (40%) que les hommes (80%) à tutoyer leur chef au travail.

français-tutoiement

Les jeunes et les seniors sont plus vouvoyés que les autres

Paradoxalement, les jeunes sont plus nombreux à être vouvoyés par leur supérieur que les autres travailleurs Français. Ainsi, 40% des 18-24 ans déclarent être tutoyés alors que les 25-64 ans sont plus de 82%. C’est à partir de 65 ans que la tendance s’inverse et que le vouvoiement est de nouveau utilisé à plus de 90%. Plus d’une femme sur deux avoue être tutoyée par son supérieur quand les hommes sont plus de 85%.

français-tutoiement

Et le respect alors ?

Fait surprenant, les jeunes ne considèrent pas le vouvoiement comme un marque de respect à plus de 98%. En revanche, vouvoyer une personne est clairement plus respectueux pour les autres tranches d’âges : 51% des  25-34 ans, 72% des 35-44 ans, 51% des 45-54 ans, 96% des 55-64 ans et 98% pour les plus de 65 ans. Les hommes 70%) semblent plus attachés au vouvoiement que les femmes (55%).

français-tutoiement

« On se tutoie ? »

A la question « Qui prend l’initiative en général de choisir le tutoiement ? », personne ne semble prendre la décision. En effet, seuls les 35-44 ans sont 45% à décider d’opter pour le tutoiement alors que les autres varient entre 1% (18-24 ans), 12% (25-34 ans), 10% (45-54 ans), 14% (55-64 ans) et 3% pour les plus de 65 ans. Les femmes sont encore plus réticentes que les hommes. Elles sont 90% à ne pas tutoyer directement une autre personne quand les hommes sont 65%.

français-tutoiement

Un tutoiement gênant pour 72% des Français

Les travailleurs entre 25-34 ans sont les seuls à ne pas être gênés par le tutoiement au boulot. Toutes les autres tranches d’âges semblentvraiment ne pas apprécier d’être tutoyées (65% des 18-24 ans, 54% des 35-44 ans, 71% des 45-54 ans, 72% des 55-64 ans et 96% des plus de 65 ans). Une nouvelle fois, les femmes sont moins à l’aise d’être tutoyées (65%) que la gent masculine (51%).

français-tutoiement

Previous post

Découvrez la nouvelle CVthèque Qapa !

Next post

Quand Jean-Jacques Bourdin cite l'étude Qapa sur le tutoiement