Sur quoi reposent ces mythes et légendes de l’intelligence artificielle ?

Le terme « intelligence artificielle » est apparu très tôt, dans les années 50, le jour ou une dizaine de chercheurs américains et britanniques se sont regroupés à Dartmouth pour discuter de la manière de reproduire de manière artificielle ou mécanique, des calculs ou des comportements que seuls les humains savaient faire. Globalement, on regroupe sous le terme “intelligence artificielle” tous les comportements qui sont semblable à ce qu’un humain ferait et qui serait considéré comme « intelligent ». 

Les choses se sont grandement accélérées depuis le milieu des années 2010. Grâce au deep learning, et notamment avec le concept de perception, qu’elle soit visuelle ou sonore, l’IA est devenue omniprésente. Elle fait naître beaucoup d’émotions, notamment le mythe que l’IA peut remplacer un humain. Cette légende est alimenté par la culture, par exemple à travers certains films. C’est un phénomène qui s’auto-amplifie, et il y a des start-ups et des investisseurs qui surfent sur ce phénomène pour prendre une place médiatiquement parlant.

Parler d’intelligence artificielle pour une start-up a-t-il encore du sens aujourd’hui ?

Tout le monde en parle, donc plus personne n’en parle. Tout le monde en fait, donc plus personne n’en fait… Le terme d’intelligence artificielle n’a plus de sens, on ne sait plus vraiment qui fait quoi. Il faut donc se repencher sur des critères plus classiques de compréhension et d’estimation. 

Il est vraiment nécessaire de travailler sur une définition plus claire des termes. La perception de l’intelligence artificielle (AI) est également très dépendante de la culture, elle est par exemple différente en Europe et en Asie. En Europe, on place derrière l’intelligence artificielle la peur du déclassement, de pertes d’emploi et d’un remplacement de l’humain par les machines.

D’où vient ce sentiment négatif ?

Ce sentiment est assez similaire à ce qui se passe en matière de robotique. Un robot très humanoïde nous fait beaucoup plus peur qu’un robot qui ressemble à bébé 8. Car cela crée une dissonance cognitive, on se focalise fortement sur ces détails et on voit en lui un humain alors que ce n’est pas du tout le cas. Naturellement on trouve cela désagréable, beaucoup plus que lorsque l’on observe un robot qui a une apparence complètement différente. 

La peur arrive lorsque le comportement se rapproche du nôtre. Notre perception de ce que fait l’algorithme sur un ordinateur est alors amplifiée, et projetée sur d’autres contextes. Alors que cet algorithme est totalement inconscient de l’action qu’il mène.

L’idée d’une intelligence artificielle vraiment intelligente est donc fausse ? 

Tout ce qui se développe en termes d’algorithme, reste des outils qui peuvent faire de belles choses. De manière automatique ils peuvent nous fournir de l’information, mais laissera toujours les humains au cœur des prises de décision. Les algorithmes n’arriveront jamais à avoir une compréhension et une conscience.

Pour moi, l’intelligence artificielle c’est avant tout un outil. Un algorithme pourra réaliser des choses de manière totalement automatique, mais commettra beaucoup d’erreurs s’il doit décider de lui-même. Il ne sait pas s’adapter au contexte.

D’après vous, vers quoi s’oriente l’intelligence artificielle ?

À terme, nous allons pouvoir combiner différents outils pour créer des outils encore plus perfectionnés et performants. C’est de toutes façons sur des tâches délimitées que les algorithmes sont les plus efficaces. D’ici quelques années, nous serons capables d’aller beaucoup plus loin en termes d’outils créatifs que ce qui se fait maintenant, avec un temps de travail beaucoup plus court. Ces améliorations doivent aider la créativité en permettant d’avoir des contenus de qualité plus simplement.

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