Depuis les attentats, les français ont déserté les magasins des centres-villes dans tout le pays. Une situation compliquée sachant que ce week-end a marqué le premier dimanche d’ouverture de la période de Noël.
Les grands magasins du boulevard Haussman désertés.
La semaine dernière, la fréquentation avait baissé de 50% pour les Galeries Lafayette et de 30% pour le Printemps. On observe une petite amélioration ce weekend, en effet, le Printemps a vu sa fréquentation en baisse de 15% comparée à la normale.
Les petits commerces particulièrement touchés
Les français reportent leurs achats sur les sites internet
Les cafés, restaurants et hôtels en difficulté
«Depuis samedi, nous enregistrons des annulations en cascade», confiait Didier Chenet, président du Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs. Les cafés, bars et brasseries ont ainsi vu leur fréquentation baisser de 37,64% dans la semaine qui a suivi les attentats, comparé à la semaine précédente. Les hôtels (-51%) et restaurants (-38%) constatent aussi les dégâts. De plus, les traiteurs et organisateurs de réceptions ont vu la quasi-totalité de leurs manifestations annulées.
Une réticence à passer quelques jours dans la capitale
Alexandre de Juniac, PDG d’Air France-KLM a déclaré à CNBC que sa compagnie enregistre plus d’annulations que de nouvelles réservations. Le dirigeant est tout de même confiant sur une reprise dans les semaines à venir. Cette réticence concerne les internationaux mais aussi les français. «Samedi, 90 des 160 réservations enregistrées sur notre site pour la nuit du 14 novembre à Paris ont été annulées à la dernière minute», rapporte Laurent Salanié, directeur général de Weekendesk.
Dimanche, les réservations pour Paris ont été quatre fois plus faibles que la normale. «Pour l’instant, les Français ont un peu peur et sont angoissés mais nos clients organisent des week-ends à l’impulsion. La moitié de nos réservations sont faites à moins de dix jours du départ.» Mais il est optimiste et observe d’ailleurs déjà un «léger frémissement» des ventes depuis mercredi.
Les voyages d’affaires maintenus
«Nous observons quelques désistements mais il est encore trop tôt pour définir une tendance», souligne Emmanuel Ebray, directeur de HRS France. LunaJets, très implanté sur la destination Paris, a vu son activité résister ces derniers jours. «Nous avons le sentiment que les voyageurs d’affaires sont rassurés de prendre un vol privé plutôt qu’un avion de ligne dans le contexte actuel», déclare Laurent Détroyat, responsable commercial chez LunaJets.