Les attentats qui sont survenus vendredi dernier risquent d’avoir de lourdes conséquences sur la consommation des ménages, surtout avec les fêtes de Noël qui approchent.
Les français avaient prévu de dépenser 577 euros pour Nöel
Après les terribles évènements de la semaine dernière, la capitale s’est transformé en ville fantôme, surtout pendant le weekend qui a succédé les attentats. Les villages de Noël parisiens sont restés fermés jusqu’à jeudi. Les grands magasins, boulevard Haussmann, ont dû fermer leur porte au lendemain des évènements. A noter qu’ils seront ouvert 7 jours sur 7 à partir de la semaine prochaine et cela jusqu’au 31 décembre (excepté le 25 Décembre). Les Galeries Lafayette et le Printemps attirent chaque année au moment des fêtes plus de 8 millions de personnes.
Selon une étude de Deloitte, les français avaient prévus de dépenser 577 euros pour Noël cette année, soit une augmentation par rapport à l’année dernière. En effet, les français sont de plus en plus rassurés sur leur pouvoir d’achat. Mais cet optimisme sera t’il toujours présent après les attentats? Les soldes de Janvier dernier avaient été très affecté par les attentats de Charlie Hebdo. « C’est une tendance que nous constations depuis trois ans, affirme Pascale Hebel, directrice du pôle consommation et entreprises au Credoc. Et finalement il y a eu un rattrapage puisque les chiffres de l’Insee ont montré une bonne tenue des dépenses au premier trimestre« . Même constat, après deux semaines de baisse, les grands magasins avaient enregistré un retour des clients en masse.
Les secteurs touchés de manière inégale
En 1995 après les attentats du RER B, la Fnac avait été très touchée. Ce lundi, elle a essuyé un recul de 6% en Bourse. Les magasins alimentaires, eux ne sont pas affectés, les achats alimentaires étant indispensable au quotidien des français. Dimanche, Franprix notait même une hausse de 20% de son trafic.
Pour les achats de Noël, « les magasins de proximité et l’e-commerce devraient profiter dans un premier temps d’un certain report« , estime Stéphane Rimbeuf. Une récidive terroriste serait catastrophique pour la confiance et le moral des français qui étaient en train de revenir à un niveau proche d’avant la crise de 2008, selon une étude de Deloitte.
« Les attentats interviennent dans un contexte économique où, depuis quelques mois, on sent une reprise, confirme Rodolphe Bonnasse, PDG de CA Com. Cela vient cristalliser la situation et tout se fige. » Embêtant alors que la moitié des Français interrogés par Deloitte avaient prévu de faire leurs achats de Noël avant le mois de décembre. Il est donc fortement probable que les français prennent leur temps avant de préparer les fêtes.
