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Doit-on organiser une fête de fin d’année dans son entreprise ?

Vous faite face, au travail, à une mauvaise ambiance, de la fatigue… Les fêtes de fin d’année sont un bon moyen de pouvoir se reposer ? Alors pourquoi ne pas fêter les fêtes de fin d’année en entreprise ?! Un événement qui pourrait permettre aux gérants de remercier les collaborateurs pour leur travail.

LCI a demandé à Thomas Chardin, Dirigeant Fondateur de Parlons RH, s’il fallait ou non organiser une fête de fin d’année dans son entreprise. Et si oui, quels en étaient les bienfaits.

LCI : Doit-on organiser un événement pour les fêtes de fin d’année dans une entreprise ?

Thomas Chardin : Oui, on doit surtout reconnaître le travail accompli et le trajet des collaborateurs sur une année. On parlera de fêtes de fin d’année plus que de fête de Noël, d’ailleurs. Il est indispensable de reconnaître auprès du collectif les résultats accomplis et les moyens engagés, car tout le monde est en attente de reconnaissance. Il y a des prétextes pour remercier, féliciter et se projeter dans la suite : un événement de cet ordre-là peut en être un.

 

LCI : Quels en sont les bienfaits pour l’entreprise ?

Thomas Chardin : Pour l’entreprise, c’est important de pouvoir se célébrer et ce type d’événement est une manière de se reconnecter tous ensemble, l’équipe de management aux collaborateurs et inversement. Ce sont des principes d’actions positives pour fluidifier l’activité. L’entreprise s’y retrouve : faire un acte de reconnaissance et de convivialité. Elle en a un intérêt direct : c’est une affaire d’hommes et de femmes. Quand on favorise les rapports humains de qualité, l’entreprise s’y retrouve.

 

LCI : Et pour les collaborateurs ?

Thomas Chardin : Pour un collaborateur, être félicité c’est important et ça fait plaisir à entendre. Ça développe la fierté d’appartenance. L’entreprise doit reconnaître, féliciter et célébrer le travail de ses collaborateurs.

« L’entreprise doit reconnaître, féliciter et célébrer le travail de ses collaborateurs. » Thomas Chardin

 

LCI : Quelle est la recette pour une belle fête de fin d’année en entreprise ?

Thomas Chardin : Il faut absolument éviter le décalage entre le fond et la forme. Si on annonce aux collaborateurs que l’année a été difficile et que celle qui se profile, sera sur la même ligne, il faut éviter de louer la Grande Pyramide du Louvre et faire appel à douze traiteurs par exemple. Il y a un décalage entre la nature de la fête et le message délivré. Il faut avant tout de la cohérence. Le discours doit être court, il doit contenir des remerciements pour les collaborateurs, les féliciter et les remercier. Il faut éviter également les idées saugrenues : une crèche vivante par exemple. Il faut de la cohérence par rapport à la culture d’entreprise, il faut être dans la continuité de l’histoire de celle-ci. Si ce n’est pas dans la culture de l’entreprise de faire un apéro, on ne le fait pas. Concernant l’alcool, il faut se demander quelles sont les us et coutumes de l’entreprise. Enfin, on évite le clivage et la segmentation : dans l’idéal, on invite tout le monde, en même temps, dans un même lieu.

 

LCI : Si un salarié refuse de participer à cette fête, que faire ?

Thomas Chardin : Il faut distinguer le lien social et subordination. On est dans le cadre d’une fête d’entreprise mais si le salarié ne peut pas ou n’a pas envie, il ne doit pas y avoir une injonction de convivialité. C’est une opportunité offerte par l’entreprise mais on n’est pas obligé de s’entendre avec tout le monde. Nul besoin de se justifier ou de demander un justificatif.

 

Interview par LCI, et publié le 22 Nov. 2018.

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