Mesdames, le rendez-vous est pris ! Du 14 au 16 octobre 2015, vous êtes attendues à Deauville pour le Women’s Forum, l’occasion de s’interroger sur la place des femmes dirigeantes dans notre société.
A cette occasion, le cabinet d’audit, de conseil et d’expertise comptable KPMG vient de publier une étude : Portraits de Femmes dirigeantes en France.
Certes, on constate qu’aujourd’hui, une femme accède plus facilement au poste de dirigeant qu’avant. Toutefois, il faut nuancer cette affirmation. La part des femmes dirigeantes dans les entreprises de plus de 10 salariés a progressé de 1,2 point en dix ans. Selon Jacky Lintignat, directeur général de KPMG : « C’est vraiment peu, alors que les femmes représentent 48 % de la population active, mais seulement 14 % des postes de direction ! ». Le cabinet a alors commandé une enquête d’opinion auprès du CSA qui couvre plus de 600 dirigeant(e)s (400 femmes et 200 hommes).
« Nous avons également utilisé Diane, la base de données du Bureau Van Dijk, l’un des leaders de l’information financière et commerciale, couvrant une période de dix ans, de 2003 à 2013, afin d’établir établir un comparatif », précise le directeur de KPMG.
44% des femmes dirigeantes le sont car elles ont créé ou racheté une entreprise
Paradoxalement, même si le chômage ne fait qu’augmenter, les femmes sont nombreuses à vouloir créer leur propre activité. En effet, 39% d’entres elles voient un espace pour entreprendre et exploiter les palettes de compétences disponibles. Une fois en poste, les femmes avouent que leur principale difficulté consiste à réussir à concilier vie privée et vie professionnelle.
15,4% des femmes dirigeantes dirigent des petites entreprises de 10 et 20 salariés
Seulement 7,5% dirigent des structures de plus de 1000 salariés. Pour Jacky Lintignat : « Une TPE ou une PME leur semble peut-être moins difficile à gérer car elles ont alors l’impression de prendre moins de risques. En effet, 20 % des dirigeantes n’ont pas confiance en leur capacité à diriger, contre 13 % chez les hommes. ».
Chez les moins de 30 ans, l’envie d’accéder à un poste de direction est prégnante. « Mais les femmes entre 40 et 60 ans ne sont pourtant pas non plus à la traîne ! Elles se démarquent avec, en moyenne, une hausse de plus de 4 points entre 2003 et 2013 », indique notre interlocuteur.
Les femmes de plus en plus présentes dans les secteurs de l’énergie, de l’agroalimentaire, et l’industrie et de l’automobile
Alors que les femmes sont traditionnellement surreprésentées dans le social, les services aux particuliers et le commerce, elles s’investissent de plus en plus dans des secteurs comme ceux de l’énergie, l’agroalimentaire, l’industrie et l’automobile.
Selon Jacky Lintignat, la solution réside dans la mixité au sein des équipes dirigeantes. Clé de voûte de la performance en entreprise elle faciliterait également l’accession des femmes au pouvoir. Une approche perçue comme porteuse d’efficacité (61 %) et de créativité (59 %) pour les femmes, alors que les hommes y voient davantage de confiance (56 %) et une meilleure prise en compte des relations sociales (55 %).