Un article signe Paolo Garoscio, journaliste chez EconomieMatin.fr

Petit couac de communication ou véritable différence d’opinion ? Quoiqu’il en soit, la gauche est divisée en ce vendredi 28 août 2015. La faute en revient toute entière à Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, qui a taclé les 35 heures le jeudi 27 août 2015 devant le MEDEF. Une sortie qui n’a guère plu à ses collègues du gouvernement obligés d’intervenir pour éteindre l’incendie naissant. Et c’est Manuel Valls en personne qui a mis les points sur les « i » : personne ne touche aux 35 heures.

Une petite phrase et tout s’enchaîne

Tout a commencé jeudi 27 août 2015 au soir. Emmanuel Macron était invité par le MEDEF à son Université d’été où il a tenu un discours très fort. Surtout au niveau d’un des chevaux de bataille de Pierre Gattaz, patron des patrons : les 35 heures. Car Pierre Gattaz a, à plusieurs reprises déjà, affiché la volonté de revenir sur le nombre d’heures de travail hebdomadaires instaurées par Lionel Jospin entre 1998 et 2000. Il aimerait beaucoup repasser aux 39 heures, si ce n’est plus.macron

Emmanuel Macron a semblé aller dans son sens lorsqu’il a déclaré, devant son public, que « la gauche a pu croire que la France pourrait aller mieux, en travaillant moins. C’était des fausses idées. » Attaquer un acquis social de la sorte, de la part d’un ministre d’un gouvernement de Gauche, ça crée forcément des remous. Et ce même s’il a rappelé au MEDEF son engagement pris en mars 2014 de créer 1 million d’emplois.

La polémique dont se serait bien passé le PS

Et la polémique n’a pas raté. Le soir même, et surtout ce vendredi 28 août 2015, plusieurs élus de gauche ont demandé des comptes à Emmanuel Macron et au Premier ministre, Manuel Valls. Ce dernier n’a pu rien faire d’autre que contredire son ministre :

« Les Français n’ont rien à faire avec les polémiques qui tirent vers le passé. Il n’y aura pas de remise en cause du temps de travail et des 35 heures » a-t-il déclaré lors d’un déplacement en Champagne.

Voilà qui ne va pas arranger les choses au sein du Parti Socialiste alors qu’il doit faire face à la démission de François Rebsamen, ancien ministre du Travail, et à la crise au sein des écologistes, pourtant ses alliés pour les prochaines régionales.

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