Le ministère de l’Education recommande une minute de silence, ce lundi, précédée « d’un échange d’au moins une heure entre les élèves et les enseignants dans chaque classe ». Au vu des attentats terroristes qui se sont déroulés dans la capitale vendredi soir, Najat Vallaud-Belkacem a annoncé, le déploiement de cellules psychologiques dans les écoles, collèges, lycées et établissements d’enseignement supérieur en Ile-de-France « où les élèves, leurs familles et les personnels de l’Education ont été particulièrement affectés ». Ce dispositif pourra être mis en place ailleurs dans le pays, « à la demande des directeurs d’école et chefs d’établissement ».
Tous les établissements scolaires et universitaires qui avaient été fermés ce samedi dans les académies de Paris, Créteil et Versailles ont ré-ouvert ce matin. Mais les voyages scolaires sont annulés dans toute la France jusqu’au 22 novembre, ainsi que les sorties occasionnelles (musées, cinémas…). Les sorties régulières (gymnase, cantine) sont maintenues car elles ne nécessitent pas de déplacement en transport en commun.
Une minute de silence ce midi
Une minute de silence « sera respectée » dans tous les établissements, annonce le ministère de l’Education nationale. On se souvient tous des perturbations lors de cette minute de silence au moment des attentats de janvier, alors la ministre laisse cette fois « le soin aux équipes pédagogiques d’adapter ce moment de recueillement à l’âge des élèves ». Sur ce sujet sensible, certains syndicats d’enseignants expriment leurs inquiétudes sur Twitter. « J’aimerais qu’on aide un peu plus les profs à gérer ça avec accompagnement et souplesse dans les modalités », prévient Stéphanie de Vanssay (SE-UNSA) sur Twitter. « La minute de silence n’a pas forcément de sens, on peut rendre hommage autrement », ajoute-t-elle.
« Un échange d’au moins une heure dans chaque classe »
Le ministère de l’Education a diffusé, samedi soir, des « ressources pédagogiques » sur le site Eduscol pour « accueillir les élèves, les accompagner et nourrir les discussions ». En janvier dernier, de nombreux enseignants s’étaient dits « démunis » pour parler de ces évènements à leurs élèves. Camille Buquet (SNES-FSU) relève le cas des enseignants de province, où des établissements étaient ouverts ce samedi matin, et qui ont dû « assurer sans cadrage national, face aux questions des élèves ». Le ministère de l’Education recommande donc un temps de recueillement précédé « d’un échange d’au moins une heure entre les élèves et les enseignants dans chaque classe ».
Les drapeaux seront mis en berne dans les établissements et les rectorats. Les réunions et les formations des personnels de l’Education nationale, prévues cette semaine, ont été annulées pour « donner priorité à l’accueil des élèves et permettre la présence de tous les personnels dans les écoles et établissements ». Najat Vallaud-Belkacem s’est adressée aux personnels des établissements samedi soir.
Echanges entre les parents et les équipes pédagogiques
La ministre de l’Education nationale, s’est aussi adressée aux parents dans une lettre diffusée sur le site du ministère, hier. « En tant que parents, soyez assurés que l’ensemble des équipes pédagogiques et éducatives seront à vos côtés dans ce moment douloureux« , assure-t-elle. Elle ajoute que ces équipes sont « prêtes à aider [les parents] » et à les « informer« . « N’hésitez donc pas dès lundi matin à prendre le temps d’échanger avec eux, pour leur dire« , affirme Najat Vallaud-Belkacem.
Source : Les Echos