Les dépenses de protection sociale ont beaucoup augmenté depuis 40 ans, en passant de 23% du PIB en 1979 à 31% en 2011. Une étude conduite par France Stratégie répond aux deux principales questions que l’on se pose : comment cette hausse a t-elle été financée ? Qui a été le plus mis à contribution ?
Un pic de contribution entre 46 et 55 ans.
Un élément majeur a été introduit au début des années 1990 : la contribution sociale généralisée (CSG), qui est une sorte d’impôt sur le revenu pour les pensions des retraités notamment, alors que les dispositifs d’allègements des cotisations se succédaient à cette période. La CSG a mis davantage à contribution les personnes âgées (6,2%) mais le plus gros de la protection sociale est financée par les actifs (80,5%). La part de la contribution des moins de 25 ans baisse (13,2%) en raison de leur entrée plus tardive sur le marché du travail.
France Stratégie, dans son enquête, en a déduit que c’était à 48, 49, 50 et 51 ans que les français participent le plus au financement de la protection sociale. Le pic de contribution se situe entre 46 et 55 ans, alors qu’à la fin des années 70, ce pic était autour des 30 ans. « Cette évolution reflète la déformation au cours du temps du profil par âge des revenus du travail. Les trentenaires de la fin des années 1970 ont en effet bénéficié, par rapport à leurs aînés, d’un accès plus ouvert aux diplômes et qualifications élevés, une hausse de la participation des femmes au marché du travail et d’entre rentrée dans la vie active dans une conjoncture favorable« .