Bouger vite

Objectif:

Réussir le face-à-face avec le recruteur

 

 

« Si vous êtes angoissé parce que vous n’avez aucune confiance en vous et pensez que rien de ce que vous faites ne réussira, réfléchissez un peu.

Essayez de voir pourquoi vous vous donnez perdant dès le départ.

Vous ne trouverez aucune raison valable. Le problème vient de votre façon de penser, non d’une incapacité réelle »

Dalai-Lama

 

 

Vous y êtes !

 

Les portes de la société dans laquelle vous allez peut-être travailler viennent de s’ouvrir. Même si un entretien d’embauche n’est généralement pas une partie de plaisir, les instants que vous allez vivre doivent être maitrisés et appréciés pour vous permettre de réussir cette épreuve.

Toutes les personnes que vous allez rencontrer (hôtesse d’accueil, secrétaire, assistant, responsable, etc.) doivent être traitées avec le même égard que le recruteur. Ce seront vos collègues futurs. Autant entamer de bonnes relations dès le départ. S’il est difficile pour vous de se souvenir de tous les visages que vous croiserez pendant l’entretien, eux se rappelleront de vous surtout si vous êtes dédaigneux, hautain ou tout simplement indifférent.

Vos poignées de main doivent être franches, chaleureuses. Accompagnez les d’un sourire engageant sans être forcé. Parlez avec distinction, sans précipitation et en mesurant vos propos. Prenez toujours le temps de la réflexion et ne noyez pas vos interlocuteurs sous des flots de paroles. Vous allez mettre en pratique tout ce que vous aviez préparé dans le chapitre « 8. Bien communiquer » – « A. Se préparer à l’entretien d’embauche ».

L’heure n’est pas à la récitation par cœur mais à l’adaptation. Servez-vous de vos répétitions mais ne vous stressez pas si une question inattendue survient. N’oubliez pas que votre cerveau n’est pas qu’une mémoire et qu’il vous permet de faire face à toutes les situations.

En cas de stress, respirez calmement et souriez. Le fait de vous détendre vous permettra très certainement d’entrevoir une réponse possible et passer le cap. Si vous ne pensez à rien, dites le simplement « Navré mais je n’ai pas de réponse à cette question ». L’honnête est une valeur reconnue et vous évitera bien des déboires. Essayez d’adopter une attitude en adéquation avec votre interlocuteur.

S’il parle très vite, ne parlez pas trop doucement. A l’inverse, n’entamez un marathon vocal si le recruteur est très lent. Un candidat trop décontracté face à un employeur très strict et fermé fait rarement bon ménage. Sans aller jusqu’à l’imitation, allez chercher en vous-même les attitudes qui pourront s’accorder avec vos interlocuteurs.

 

 

La définition de poste

 

L’entretien d’embauche est le moment important pour bien définir le profil du poste. Une fois la présentation de votre parcours faite, reprenez avec votre interlocuteur tous les points du poste pour lequel vous postulez. Ainsi, vous serez sur la même longueur d’onde et vous pourrez plus facilement négocier votre salaire ou les évolutions de carrière.

 

Passez en revue les spécificités suivantes :

  • Les différentes missions du poste, prioritaires et secondaires,
  • La place du poste au sein de l’entreprise et le descriptif globale de la structure,
  • Les compétences, diplômes, savoir-faire requis,
  • Le type de contrat de travail,
  • Les membres de votre future équipe, vos responsables,
  • Le lieu de travail et sa couverture géographique,
  • La date d’embauche éventuelle ou celle de prise de poste, etc.

 

 

Négocier son salaire

 

A moins de vouloir être bénévole, vous passez un entretien pour un travail qui sera rémunéré. Cette question cruciale ne doit pas être laissée au hasard. Une règle qui vaut de l’or chez les commerciaux est « le premier qui parle d’argent a perdu ! ». Laissez donc votre recruteur vous donner toutes les informations sur le salaire et les avantages donnés par l’entreprise. Si la rémunération est au-delà de vos espérances, ne montrez pas outre mesure votre étonnement. En revanche, demandez des précisions quant à l’étendue de vos responsabilités.

A l’inverse, si le salaire proposé est bien en-dessous de la valeur que vous aviez estimée, demandez des compléments d’informations et faites part de votre étonnement sans pour autant fermer la négociation.

  • Quels sont les horaires, le nombre de mois ?
  • Les avantages complémentaires ?
  • La part de variable, les primes ?
  • Les avantages en nature ?
  • La mutuelle ou autre services sociétaires ?

 

Si vous proposez une rémunération supérieure, justifiez vos propos avec des arguments concrets :

  • indiquez les tarifs du marché,
  • refaites un point sur vos précédentes missions pour le même type de poste,
  • indiquez les atouts et le savoir-faire que vous allez mettre à disposition de la société,
  • communiquez votre précédent salaire sans mentir ni gonfler les chiffres.

 

Accepter un salaire bien trop en dessous de sa valeur est à la fois dévalorisant pour vous et pour l’employeur. Si vous acceptez, il faudra justifier également cette baisse de rémunération. Parfois, une offre d’emploi moins rémunérée peut être une opportunité de carrière. La possibilité de progression, de changement de secteur peut vous amener à accepter une offre moins rémunératrice au départ. Parfois, certains préjugés ont la vie dure. Si vous êtes une femme, il faudra parfois vous battre pour obtenir un salaire égal à celui d’un homme pour le même type de poste.

Si le recruteur doute encore de votre valeur ajoutée, vous pouvez également proposer une augmentation de salaire quelques mois après votre embauche ou une part variable sur la réalisation de vos objectifs (primes exceptionnelles, avantages en nature, intéressements, etc.). Néanmoins, cet engagement devra être notifié par écrit pour vous protéger.

Cependant, dans la plupart des cas, vous ne serez pas à l’aise dans une entreprise qui brade ses employés, même si l’argent n’est pas l’unique moteur. Le salaire est intimement lié à la réussite sociale et donc aussi à l’épanouissement personnel. Au bout de quelques mois, ce sentiment d’avoir été lésé ressurgira et risquera de poser des problèmes dans votre vie.

Pour éviter les surprises, confirmez avec votre interlocuteur si vous parlez de salaire brut ou net. Si celui-ci peine à vous donner un chiffre exact, demandez une fourchette afin de mieux cerner l’éventail de négociation.

 

La conclusion

 

Une fois que vous avez posé et répondu à toutes les questions, c’est le moment de conclure. Il y a deux étapes à faire pour conclure un entretien d’embauche. La première étape consiste à savoir exactement ce que le recruteur pense de votre candidature, il faut donc lui poser les questions :

 

Voyez-vous des lacunes dans mes compétences par rapport au poste proposé ?
Y-a-t-il des raisons pour lesquelles je ne suis pas pleinement qualifié pour ce poste?
Est-ce que j’ai dit quelque chose aujourd’hui qui pourrait nuire à mes chances d’être embauché dans votre entreprise ?
Maintenant que vous m’avez rencontré, quelles réserves pourriez-vous émettre sur mes capacités à faire le job ?
Qu’est-ce que j’ai accidentellement dit ou fait au cours de l’interview d’aujourd’hui qui est incompatible avec votre candidat idéal pour ce poste?

 

Voici pourquoi cette stratégie fonctionne :

Vous mettez le recruteur dans le corner. Après tout, vous n’êtes pas le seul à être interviewé. Ainsi, en tournant les positions de cette manière vous gardez aussi le pouvoir. Les employeurs aiment les gens qui pensent de cette façon. Pas seulement quelqu’un qui « est » inattendu – mais quelqu’un qui pense réellement de façon inattendue.

Vous faites preuve d’ouverture aux retours du recruteur sur votre prestation. D’abord, vous montrez votre ouverture à la façon dont les autres vous perçoivent. Deuxièmement, vous montrez un engagement à vous améliorer. Et c’est exactement ce que les entreprises attendent de vous dans ce contexte économique difficile.

Vous exposez votre dévouement à votre amélioration personnelle. Si vous êtes ouvert à vous améliorer vous allez aussi apporter plus de valeur à l’entreprise qui va vous embaucher.

Vous fermez la négociation aussi. Les entretiens d’embauche sont comme des ventes. Vous vendez à l’entreprise votre expérience, vos compétences et votre potentiel à long terme comme un atout précieux pour l’équipe. Donc, quand vous posez des questions plus précises comme celles-ci, vous vous positionné pour savoir si vous vous êtes bien vendu.

 

Maintenant, imaginons la pire chose qui pourrait arriver.

Disons que vous posez l’une de ces questions. Et disons que l’employeur potentiel (malheureusement) répond avec une réponse qui indique que vous avez raté le coche.

Fantastique! Vous venez de recevoir un retour intéressant que vous pouvez exploiter pour vous améliorer et mieux réussir le prochain entretien.
Donc, si c’est le cas, voici ma suggestion : écrivez ses réponses à vos questions, devant lui sur un morceau de papier. Cela démontre l’écoute active et renforce votre ouverture aux commentaires. Ensuite, lorsque vous écrivez votre mail de remerciement au recruteur, n’oubliez pas :

  • Remerciez-le de nouveau pour le retour d’information utile sur votre profil
  • Expliquez votre plan pour améliorer les points négatifs qu’il vous a remontés.Il pourrait même changer d’avis après ça! Et ici, c’est la meilleure chose qui pouvait arrive.

 

La seconde étape pour conclure un entretien d’embauche est de caler avec votre interlocuteur les suites de l’entretien : remerciez-le pour cet entretien et déterminez les prochaines étapes :

  • A quelle date va-t’il ou pouvez-vous le recontacter pour connaitre sa décision ?
  • Récapitulez les documents complémentaires à lui transmettre.
  • Faites part de vos dispositions ou impératifs : congés, voyage, etc.
  • Prenez l’ensemble de ses coordonnées si vous ne les avez pas encore.

 

Une fois l’entretien terminé, prenez le temps de saluer votre interlocuteur sans précipitations. Conservez une attitude calme et détendue jusqu’à votre sortie de la société. Quel que soit votre état d’esprit (déception, énervement, joie, tristesse, etc.) restez maitre de vous même jusqu’à ce que vous soyez seul. Le dernier regard, la dernière poignée de main peut se révéler cruciale car ce sera la dernière chose dont se souviendra le recruteur.

 

 

Liens des chapitres précédents: 

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7 

Chapitre 8 

Chapitre 9

Chapitre 10 

Chapitre 11

Chapitre 12 

Chapitre 13 

Chapitre 14

Chapitre 15

Chapitre 16

Chapitre 17 

 

Le guide complet à télécharger: ICI 

Previous post

Jobs d'été, stages ou missions d'intérim : Quels bénéfices pour la vie professionnelle ?

Next post

21 jours pour trouver un emploi: Quitter le mode survie et passer en mode « vie »